Katuwira, el lugar dónde nacen los sueños

lamontrealaise
21 mars 2016
3 min de lecture

En quittant Lima, j’avais en tête de me rendre plus au nord pour aller travailler comme volontaire pendant un mois aux Katuwira Eco Lodges. Je n’avais pas tellement réussi à rejoindre Mario, le propriétaire et je ne savais pas si elles existaient encore, mais je me suis dit que j’allais tenter ma chance. J’avais vraiment besoin de m’éloigner de Lima.

Je suis donc partie, seule, en direction de Chiclayo.

Pour accèder à Katuwira, il faut se rendre à Chiclayo, puis à Pimentel (à 30 minutes de route) et finalement marcher sur la plage un moment.

Je me souviens encore de mon premier jour à Katuwira…

Après une route pénible avec un chauffeur de taxi flirteur, je débarquais devant un terrain chaotique de pyramides bleues. Le tout avait l’air un peu abandonné et je ne voyais personne. Au même moment, j’ai plus ou moins envoyé paître mon chauffeur, car il me disait qu’une jeune fille comme moi allait s’ennuyer dans un endroit comme celui-ci et que c’était dangereux. Wow minute! Je ne suis pas fait en porcelaine, je vais me débrouiller toute seule, merci.

Après quelques instants j’ai finalement rencontré Nelson et Anterio, deux gars de la jungle qui travaillaient pour Mario. Ils m’ont montré mon bungalow, ma nouvelle maison pour le prochain mois. Puis, finalement, Mario est apparu.

Il a commencé à me montrer les lieux. Il m’expliquait que comme c’était la saison basse, ils étaient en construction. Mon travail allait être de les aider à redonner un peu d’amour à ce coin de paradis.

Après les présentations, on était embarqués dans son 4x4, les fenêtres ouvertes, le vent dans les cheveux et la musique à fond. Sur la route, je me souviens m’être dit : je me sens tellement bien et heureuse, 1 mois ne sera pas assez.

J’avais raison.

Katuwira est un endroit très spécial à mes yeux. En y arrivant, je me sentais plus calme et heureuse. Comme si tous mes tourments étaient déjà bien loin derrière moi. J’imagine que certaines places ont ce pouvoir, cette bonne énergie….

Dès mon second jour à Katuwira, Mario et moi étions inséparables. Il m’avait prise sous son aile, comme si j’étais sa fille. Je le suivais partout, en ville pour faire les courses, au cinéma le vendredi soir, chez sa meilleure amie, Elsa, pour aller boire une tasse de thé et même dans les soupers avec ses amis du collège.

Mario m’a appris à servir des plats en feu, à encore plus aimer la veille musique américaine, à parler espagnol, à cuisiner, à laisser aller mon imagination et à travailler fort, tout en m’accordant autant de temps pour me reposer.

Je veux remercier Mario de m’avoir permis de partager son quotidien pendant ce mois. Merci de m’avoir permis de rencontrer des gens forts, inspirants, spirituels et plein d’humour. J’ai aimé son ouverture d’esprit, sa bonne humeur et son amour pour les gens.

Quitter Katuwira et les beaux humains qui y venaient fut sincèrement difficile.

Je vous envoie plein d’amour!

Sissi xoxo

Ps- Deux amis que j'y ai rencontré ont fait un joli portrait de Mario, Julie et moi sur leur blog, ça vaut le détour!

- La plage -